Représentations urbaines expérimentales (III)
LA VILLE RÉGION ET SON MILIEU (LA PLAINE DE FRANCE, AU NORD DE PARIS)
2004
Représentation et programmation globale pour la Plaine de France
La nature est le dernier état des choses
Problématique de l’étalement urbain en et hors Plaine de France
"relief" des nuisances phoniques et électromagnétiques
Le "Bord" entre l’état naturel et l’état construit : l’étalement urbain
Proposer une programmation globale pour la Plaine de France (région Nord de la métropole parisienne)
Définir des stratégies générales pour rendre cohérent et praticable un territoire aujourd’hui cloisonné.
Une morphologie globale, des situations critiques
« Ce qui jusqu’alors était tenu pour un agrégat d’actions humaines, c’est-à-dire discontinues, hétérogènes, volontaires, donc considérées de sens opposé à celui de la nature continue, homogène et inattendue, doit être inclus désormais dans une morphologie globale de même nature et obéissant aux mêmes lois » [1] .
Milieu : l’état naturel et l’état construit en interaction
Les interventions humaines majeures présentes sur le territoire de l’EPA sont responsables de son actuelle hétérogénéité. Cette géographie où, par exemple, se mêlent indistinctement reliefs, cours d’eau, lignes à haute tension et nuisances sonores, est une association de l’état naturel et de l’état construit. Nous y voyons l’expression du caractère particulier de la Plaine de France, la définition de son Milieu.
La mise sur un même plan de l’élément naturel et de l’artefact met en avant la relation d’interdépendance qui les unit.
Continuité/discontinuité :
Les zones d’accès contrôlé constituent des ruptures de continuité de l’espace public et agricole. Leur recensement systématique fait apparaître des points critiques. Situés entre deux enclos, ces poches font figure de goulots d’étranglement. Leur urbanisation risque de couper définitivement des pans entiers de la Plaine de France de son milieu naturel originel. À l’inverse, leur préservation participe à améliorer le caractère praticable du territoire, à l’irriguer.
Stabilité/instabilité :
Situées essentiellement en périphérie des centres urbains, les zones d’accès contrôlé sont potentiellement des éléments contraignants. En encerclant une zone habitée, elles la coupent de son environnement et lui empêchent toute forme d’extension. Le risque d’étouffement ou de congestion est alors réel. La modification de la destination de ces zones instables est l’unique réponse possible à une clôture définitive du territoire.
Bord, bords flous :
Les discontinuités et instabilités majeures du territoire se situent à la rencontre des espaces urbanisés et agricoles. Les points critiques évoqués précédemment sont concentrés là où l’état de nature laisse progressivement place à l’état construit. Cette zone transitoire est la caractéristique principale de la Plaine de France, nous la nommons son "bord".
La préservation et la valorisation des espaces ouverts qui s’y trouvent est une priorité. Il s’agit de rétablir et de garantir l’équilibre entre les espèces humaine, animales et végétales.
Notions
Étalement urbain
Bords flous
Continuité-discontinuité
Entrelacement état naturel et état construit
[1] Patrick Berger et Jean-Pierre Nouhaud in « formes cachées, la ville » p.64
Voir les crédits
III Bords flou : Plaine de France
Programme : Programmation globale pour la Plaine de France
Maître d’ouvrage : EPA Plaine de France
Situation : Plaine de France, Ile-de-France
Projet : Patrick Berger architecte
(assist. : M. Andrieu)
Date : Consultation sur invitation 2004
Images : © atelier Patrick Berger
Textes : © Patrick Berger